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Chère lectrice, cher lecteur, Les plans de mobilité urbaine durable (SUMP en anglais, appellation européenne du PDU en France) sont orientés vers les citoyens, mais ils sont aussi réalisés par les citoyens. Comparée à la planification traditionnelle des transports, l’approche SUMP requiert des compétences supplémentaires que les autorités de transports peuvent ne pas avoir encore acquises. Elle requiert aussi une nouvelle façon de penser, transversale à l’organisation sectorielle des services et des politiques. Les techniciens tout comme les élus locaux doivent avoir le même discours pour porter une vision commune du territoire. Dans cette lettre e-update, nous mettons en avant les ressources disponibles et exemples de bonnes pratiques qui peuvent aider les collectivités locales à valoriser du mieux possible leurs ressources humaines. | |
Obtenir l’engagement des élus locaux et décisionnaires |
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  Lucia Ilieva | Au tout début du processus, un travail de conviction auprès des élus et décisionnaires doit être mené par les techniciens en charge de la planification pour démontrer la valeur ajoutée du SUMP. Il est nécessaire de démontrer que le SUMP n’est pas « encore un nouveau plan ». Il s’appuie sur le plan de transport existant, mais dans une approche différente. Les principales caractéristiques et bénéfices de cette approche sont résumés dans ce flyer à destination des élus et décisionnaires. L’exemple de Tallinn, en Estonie, démontre que malgré un engagement officiel au démarrage, la poursuite du processus sur la durée peut quand même s’avérer difficile. Le forum de la mobilité urbaine durable, organisé en 2012, a représenté un point d’étape important, avec la participation des partis politiques, des services de la ville et du milieu associatif. L’évènement s’est conclu par un discours mobilisateur de 10 recommandations d’Eric Britton, d’EcoPlan (enregistrement audio à écouter à partir d’1’30). L’adjoint au Maire a ensuite promis que la ville élaborerait un SUMP dans les années à venir mais l’inscription du financement de ce plan au budget de la ville a sans cesse été repoussée. De façon ironique, l’exigence de l’opposition de réaliser un SUMP a en fait freiné le processus plutôt qu’accéléré. En Bulgarie, la volonté politique est assez élevée, c’est davantage la question du financement qui représente un frein. « Le projet ENDURANCE a permis de sensibiliser les villes bulgares aux bénéfices du SUMP. Avec 17 villes dans notre réseau aujourd’hui, nous sommes en capacité de fortement accélérer l’adoption des plans de mobilité urbaine en Bulgarie. Le principal problème réside toutefois dans le retard de programmation des fonds de soutien structurels nationaux. Nos villes comptent principalement sur l’aide européenne pour financer les mesures de leurs SUMPs » Lucia Ilieva – Point focal national d’ENDURANCE en Bulgarie |
Plan de gestion des compétences |
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 Photo: indo consultores / CC BY-SA 3.0 | Lorsque la ville est prête à démarrer le processus, l’une des premières choses à vérifier est la disponibilité de ressources humaines qualifiées. Pour la plupart des autorités, les compétences requises pour mettre en place le processus de SUMP dépassent celles acquises par ses agents. Le développement d’une expertise complémentaire peut être réalisé par la formation, le recrutement, la coopération avec d’autres acteurs, et – si nécessaire – l’externalisation. En cas de recrutement, les collectivités peuvent employer des personnes sans formation dans le domaine des transports pour réaliser certaines tâches spécifiques (par exemple la communication et le marketing), de façon à apporter une perspective différente et innovante. En faisant appel à des experts externes, le Grand Bristol a progressivement intégré ces personnes dans les équipes projets. Cette approche de travail en équipes pluridisciplinaires a permis de renforcer les capacités et compétences de leurs propres employés. (source : SUMP Guidelines, p. 102) |
Comment les compétences et le savoir orientent nos décisions |
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 Photo: DARPA | Notre connaissance, nos décisions passées et nos compétences imposent certaines limites aux solutions que nous décidons d’appliquer. Cela a été démontré par une étude suédoise menée par VTI. Depuis les années 1990, les villes suédoises ont fixé des objectifs de réduction d’usage de la voiture et d’augmentation des parts modales de la marche, du vélo et des transports collectifs. Cependant, la part modale de la voiture a continué à augmenter. Une étude menée dans quatre villes a montré que ce résultat est partiellement expliqué par l’objectif des professionnels du transport d’optimiser les flux du trafic automobile. Cet objectif implique une politique de transports basée sur la construction et l’exploitation des réseaux routiers. Cela a aussi impliqué, pour la politique cyclable, la construction d’infrastructures améliorant la vitesse et le flux, mais pas l’usage en quantité. Voir le rapport en suédois, avec résumé en anglais page 7. |
Collaboration entre services |
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 Source: Do the Right Mix | La coordination entre différentes politiques sectorielles est un challenge important et peut révéler certains conflits entre différents plans. Mais la coordination a surtout comme objectif de rapprocher une variété large d’approches, de savoirs et de compétences disponibles dans les différents services de la collectivité locale. Elle peut être source d’amélioration et d’innovation. La coopération peut être assurée en mettant en place des comités de pilotage du SUMP ou des groupes de travail transversaux qui proposeront des actions élaborées conjointement et se réuniront régulièrement. Une lettre ou une délibération en début de démarche peut marquer le lancement de telles structures de pilotage. L’intégration des politiques était l’un des thèmes principaux du SUMP award européen 2013. Dans la ville lauréate de Rivas Vaciamadrid en Espagne, le service mobilité est intégré à une structure plus large appelée “ville durable”, qui inclut aussi la planification urbaine, les travaux et le développement et la gestion des infrastructures. Pour l’élaboration du SUMP, la collaboration s’est élargie aux domaines de la sécurité, l’enseignement, la santé, la jeunesse, les sports et l’action sociale. Les seconde et troisième place du prix ont respectivement été occupées par Strasbourg en France, et Vitoria-Gasteiz en Espagne. |
Les projets européens et nationaux montrent la voie |
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 Helfried Kreiter  | Dans de nombreuses villes, les projets européens ou nationaux ont permis de franchir une étape dans la collaboration inter-services et l’atteinte de résultats dans le processus de planification. « Ces dernières années, nous avons été engagés dans plusieurs projets et avons dynamisé la collaboration entre nos différents services », indique Helfried Kreiter, du service environnement de la ville autrichienne de Judenburg. “Nous faisons partie de la convention des Maires et du programme autrichien e5. Dans le cadre de ces initiatives, nous avons mis en place un plan d’action énergie durable. Mais le principal élément ayant déclenché le démarrage de l’élaboration de notre SUMP a été notre participation au projet ADVANCE . Grâce à tous ces projets, nous avons appris à travailler ensemble entre les différents services. La coopération a été fortement intensifiée lors du processus de SUMP et cela a facilité des coopérations ultérieures sur d’autres sujets » Lire l’interview complète de Mr. Kreiter ici. Après avoir remporté le SUMP award 2013, Jorge Romea Rodríguez, directeur du service environnement et mobilité de Rivas Vaciamadrid déclara: “L’un des facteurs de réussite les plus importants a été apporté par la commission européenne qui nous a permis de travailler en coopération avec d’autres villes dans le cadre de réseaux organisés.” (Source: Do the right mix) Au travers d’échanges d’expériences et de voyages d’études, les équipes projets peuvent apprendre beaucoup d’exemples concrets d’autres villes et pays. Dans le cadre de projets européens, il y a souvent des opportunités d’entrer en contact et obtenir des financements pour ce type d’activités, par exemple par le fond d’activité CIVITAS (prochain appel en 2015). En fait, les réseaux nationaux ENDURANCE ont été créés pour encourager ce type d’échanges au sein d’un pays et aider les collectivités à trouver l’information, rencontrer les experts et échanger autour des bonnes pratiques d’autres pays. Contactez votre Point focal national aujourd’hui et bénéficiez de notre important réseau et du savoir sur les SUMP ! |
Bienvenue dans le réseau! |
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 | L’une des villes les plus récemment intégrées au réseau ENDURANCE est Louvain, amenant le nombre de villes belges dans le réseau à huit. La ville est en train de réviser les plans d’urbanisme et de mobilité en même temps, favorisant ainsi une approche intégrée. L’idée centrale est « la proximité spatiale comme meilleur atout de la politique de mobilité ». La ville souhaite se positionner en pointe sur la politique en faveur du climat et être neutre en carbone d’ici 2030, dans une approche collaborative avec les citoyens et différents acteurs institutionnels de Louvain. Dans le futur, les accès motorisés seront restreints dans la majeure partie de la ville, mais le transport public devra aussi être réorienté, en diminuant le trafic de bus passant par le centre-ville au profit de véhicules plus petits et plus propres. |
Ressources pour aller plus loin |
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Evènements à venir |
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Plus d’évènements sur le calendrier EPOMM. | |
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